L'orpailleur de la Parole

lundi 16 mai 2011

L'habit de noces

L’habit de noces (Matthieu 22 :1-14)

           Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit :

          2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. 3 Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. 4 Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant: Dites aux conviés: Voici, j'ai préparé mon festin; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. 5 Mais, sans s'inquiéter de l'invitation, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; 6 et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. 7 Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. 8 Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n'en étaient pas dignes. 9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. 11Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. 12 Il lui dit: Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée. 13 Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14 Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.


La parabole des noces nous trace d’un seul jet les grandes lignes des interventions de Dieu pour rassembler et sauver son peuple à travers l’Ancien et le Nouveau Testament et du même coup, elle nous apprend beaucoup sur la tiédeur ou nudité spirituelle.
Du verset 3 au verset 8, il nous est raconté comment Dieu a si souvent envoyé ses prophètes, dans l’Ancien Testament, pour appeler son peuple à se préparer pour la noce divine, c’est-à-dire à une communion intime et parfaite avec Lui. Ceci engendrerait chez eux une grande réjouissance comparable à ce qu’on peut vivre à une échelle humaine dans la relation et la célébration (noce) d’un mariage. Le peuple d’Israël a repoussé massivement cet appel de Dieu et il en a subi les conséquences : du temps du prophète Daniel, Israël fut envahi, conquis et déporté par Nébucadnetsar, roi de Babylone. Selon le « Nouveau dictionnaire biblique », Babylone est le symbole de la confusion d’un monde éloigné de la bénédiction et du gouvernement divin.
Les versets 9 à 14 s’appliquent davantage à la situation du Nouveau Testament. Par exemple, aux versets 9 et 10, nous comprenons que Dieu a envoyé des Évangélistes pour proclamer la bonne nouvelle (c’est-à dire l’invitation à la noce de l’Agneau) non seulement au peuple d’Israël, mais cette fois-ci, à toutes les nations de la terre qu’ils soient méchants ou bons.
Les versets 11 à 14 nous révèlent qu’à la noce de l’agneau, à la fin des temps, le roi (c’est-à-dire Jésus) fera le tri entre les vrais et les faux chrétiens. Il reconnaîtra sans difficultés ceux qui auront revêtu l’habit de noces approprié. Ce vêtement, c’est Christ lui-même : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Galates 3 :26-27). Revêtir Christ c’est s’identifier à sa crucifixion par laquelle nous sommes morts au péché (Romains 6 :6). Pour mourir au péché il est nécessaire de passer par la repentance. L’habit de noces inapproprié est celui de la tiédeur du Chrétien. Ainsi, dans l’Apocalypse (3 :16) il est écrit : « Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.» La tiédeur chez le chrétien est la pire chose qui puisse lui arriver. Nous étions tous, au début de notre vie chrétienne, en feu ou bouillants pour le Seigneur. Le danger qui nous guette tous est de se laisser aller vers la tiédeur.
Comment est-ce qu’on se laisse aller à la tiédeur?
- On cesse de craindre Dieu. Un élément de la crainte de Dieu est de reconnaître que Dieu est Saint et qu’il ne peut approuver le péché.
« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement… » (Philippiens 2 :12).
- L’absence de la crainte de Dieu nous entraîne dans la désobéissance qui n’est pas suivie de repentance sincère. Ainsi on abuse de la grâce de Dieu et nous ne sommes plus attristés par notre péché.
« Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. » 2Cor 6 :1
« Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance… » 2Cor 7 :9
La crainte de Dieu est donc un ingrédient important pour ne pas devenir tiède. Un autre ingrédient qui y est intimement associé est la repentance. Elle n’est pas seulement une expérience vécue le jour où on donne notre vie à Jésus. Elle doit se poursuivre tout le long de notre vie chrétienne parce que personne ne peut dire qu’il n’a plus de péché. « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. » 1 Jean 1 :8.
Les ingrédients de la repentance sont :
1- Reconnaître qu’on a péché. Mais il y a plus que cela, il faut croire aussi que Dieu veut nous pardonner. Judas, celui qui a trahi Jésus, n’y a pas cru et c’est pour cela qui est allé se pendre (Matthieu 27 : 3-5).

2- Le verbe se repentir vient du grec « metanoéo » qui signifie essentiellement changer notre opinion sur quelque chose. Dans le contexte chrétien, cela se traduit par changer notre opinion à propos du péché qu’on a commis. Le considérer grave et désirer ardemment ne plus le recommencer. Si vous voulez voir comment le roi David s’est repenti après avoir envoyé à une mort certaine le mari de Bath-Schéba pour la prendre comme épouse, lisez le Psaume 51.

3- Bien sûr, il n’y a pas de place à l’orgueil si on veut une repentance authentique; il faut donc s’humilier devant Dieu pour avoir une vraie repentance. Manassé, roi de Juda fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel (voir 2 Chron. 33 :2) mais plus tard il fut fait prisonnier par le roi d’Assyrie et il s’humilia profondément devant Dieu. (2 Chron 33 :11 et 12). À cause de cela, Dieu le ramena à Jérusalem et lui redonna son trône. (2 Chron 33 :13)

« Dieu résiste aux orgueilleux. Mais il fait grâce aux humbles » (1 Pierre 5 :5)

4- Enfin, Jean-Baptiste, voyant venir à son baptême de repentance beaucoup de pharisiens et saducéens s’adressa à eux dans ces termes : « Races de vipères (autrement dit espèces d’hypocrites), qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez-donc du fruit digne de la repentance…Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produira pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. » (Matthieu 3 :7-10)
Quel est donc ce fruit de la repentance? C’est celui qui est nommé dans Galates 5 :22.
a) L’amour au lieu de la haine (1Jean 2 :10-11; 3 :15; 4 :20)
b) La joie au lieu de la tristesse du monde qui mène à la mort (2 Cor. 7 :9-10)
c) La paix avec Dieu (Romains 5 :1) et avec les hommes (Hébreux 12 :14; 2 Cor. 13 :11 et Éphésiens 4 :3)
d) La patience et plus spécifiquement, la longanimité (patience qui fait supporter les offenses sans les punir. Voir Romains 2 :3-4)
e) La bonté (disposition à faire le bien) ou bienveillance (disposition favorable à l’égard de quelqu’un). (Éphésiens 5 :8-9)
f) La bénignité (une bonté accommodante) Par exemple la bonté est voir un besoin et y répondre tandis que la bénignité est de voir le même besoin et y répondre avec beaucoup de cœur et abondance. (1 Timothée 5 :8)
g) La fidélité à notre Dieu, à notre conjointe ou conjoint, à son employeur (Tite 2 :9-10), à notre pays, à notre église, à notre pasteur, à nos amis etc. Deux fruits sont appréciés par Jésus dans la parabole des Talents (Matthieu 25 :14-30) : la bonté et la fidélité. La fidélité bâtit la confiance (voir le verset 23 de Matthieu 25)
h) La douceur. C’est un fruit utile pour le leadership (voir 1 Timothée 5 :1-2
i) La tempérance ou maîtrise de soi. C’est le contraire des excès de tout genre (de table, de boissons enivrantes, etc.) (voir Galates 5 :19-21).
En conclusion, être tiède ou nu spirituellement c’est ne pas porter le vêtement de noces approprié. Celui qui est approprié porte l’odeur des fruits de l’Esprit dont il est question dans Galates 5 :22.

samedi 7 mai 2011

En Lui

"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ".( Éphésiens 1:3)

La première question qui me vient à l'idée en lisant ce passage d'Éphésiens est comment peut-on s'y prendre pour bénir Dieu? "Béni soit Dieu". Le mot grec utilisé pour le terme "Béni" du début du verset 3 est "euloguêtos" qui signifie béni ou loué. On pourrait alors traduire "Loué soit Dieu" au lieu de "Béni soit Dieu". À bien y penser, le mot "éloge" en français a sûrement la même origine. J'en conclue donc qu'une des meilleures façons de bénir Dieu serait de le louer.
      Le deuxième groupe de mots qui attire mon attention dans Éphésiens 1:3 est "qui nous a bénis". Le verbe est conjugué au passé composé. Cela m'indique que toutes les bénédictions décrites plus loin sont déjà à notre portée. Ce ne sont pas des bénédictions à venir, ce sont des bénédictions déjà acquises.
      Il est cependant important de noter que c'est "en Christ" que nous avons reçu de telles bénédictions. Cette expression revête une importance capitale dans la compréhension des 4 premiers chapitres de cet épitre. Seulement dans le premier chapitre, cette expression apparaît 8 fois (sous différentes formes comme "en Christ", "en Lui", "en lui-même"). Elle apparaît au moins 6 fois dans le deuxième chapitre et au moins 1 fois dans les chapitres 3 et 4.
      Quelle est donc la signification de "En Lui" ou "En Christ" ou "En Jésus-Christ"? On se souviendra que Jésus lui-même a déclaré que "Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6). Si donc nous ne sommes pas en Christ, nous n'avons pas accès au Père, d'où l'importance d'approfondir le sens de cette expression.
      Être en Christ, c'est d'abord être un de ses disciples. C'est faire partie du corps de Christ: "Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres." (Romains 12:4-5).
      En tant que membre de son corps, nous formons tous ensemble son Église: "Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous." (Éphésiens 1:23).
      Être en Lui, c'est être greffé au tronc d'arbre de vie, c'est-à-dire être greffé à Jésus-Christ et recevoir quotidiennement sa sève: (Jésus est le Cep, nous sommes les sarments ou branches: voir le chapitre 15 de l'Évangile de Jean).
     Quand on est en Lui, on a déjà reçu toutes les bénédictions énumérées aux 3 premiers chapitres d'Éphésiens.
     Pour finir, pourquoi dit-on que Jésus est le Fils unique de Dieu alors qu'on nous enseigne que nous, les croyants, sommes des enfants de Dieu? N'est-ce pas contradictoire? La réponse est que "en Lui", en Jésus-Christ seulement nous pouvons devenir des enfants de Dieu. Le "en lui" signifie que nous sommes intégrés au corps "mystique ou spirituel" de Jésus-Christ. Quand le Père nous regarde, c'est comme s'il ne voyait que Jésus à la condition que nous soyons vraiment des disciples de ce dernier. Nous devenons un membre du corps de Jésus par notre foi. Le baptême d'eau semble y mettre le sceau (Voir Romains 6). Nous sommes devenus une même plante avec Lui (Romains 6:4-5). Ces bénédictions dans les lieux célestes annoncées dans Éphésiens 1:3 sont en quelque sorte destinées à Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu et , par ricochet, à tous ceux qui sont devenus une même plante avec Lui.

lundi 2 mai 2011

Les bonnes oeuvres

"Car nous sommes son ouvrage, ayant été crées en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions." Éphésiens 2:10

Bien que ce soit vrai que les oeuvres n'ont aucun rôle à jouer dans l'obtention du salut, nous avons été crées en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres lesquelles Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. Cela signifie que si je suis né de nouveau (en Jésus-Christ), Dieu a préparé avant même que nous existions une mission pour nous.
        Comment alors trouver ou savoir quelle est cette bonne œuvre ou ces bonnes œuvres que Dieu veut que nous pratiquions? Plusieurs pistes peuvent être suivies:

1ère piste: Les talents que Dieu nous a donnés: par exemple, le Seigneur m'a donné du talent pour enseigner et... faire rire les tous petits enfants. Je fais ces deux choses déjà, mais je pourrais et devrais peut-être les mettre davantage au service de Dieu...

2ème piste: La direction que prend notre vie au moment où nous nous interrogeons sur cette question: En ce qui me concerne, je suis sur le point de prendre ma retraite de l'enseignement de la biologie au CEGEP. Je caresse depuis longtemps le projet de préparer une ou des conférences à propos de la création versus l'évolution. Il serait peut-être le temps de m'y mettre. J'ai toujours aussi eu le désir d'enseigner la Parole de Dieu. Ce blog est en partie une réponse à ce désir.

3ème piste: Qu'est-ce que l'Esprit de Dieu souffle à mon esprit? Il faut que j'interroge l'Esprit de Dieu. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais en passant du temps "de qualité" en sa présence, en me taisant au lieu de parler tout le temps en sa présence, la pensée de l'Esprit parvient à percer le brouillard de mes propres pensées. À ce moment-là, à ce moment précieux, une seule pensée se distingue de toutes les autres. Celle-là est pure, sans mots. C'est la révélation de la volonté de Dieu. Moments sublimes qui ne me viennent, je l'avoue, pas assez souvent et que je dois aspirer à vivre de plus en plus.

4ème piste: Écouter et prendre en considération les conseils de la famille (de mon épouse, de mes enfants) et de mes amis chrétiens. Écouter, bien entendu, les conseils de nos autorités "religieuses" (Pasteurs, Anciens).

Toutes ces pistes, assurément, doivent être soumises à vérification dans la Parole de Dieu. Si une œuvre est contraire aux principes énoncés dans la Parole de Dieu, il ne faut pas la pratiquer.
         Finalement, les bonnes œuvres ne touchent pas seulement ce qu'on peut accomplir comme travail pour le royaume de Dieu. Il y a aussi les aumônes, rendre service à quelqu'un, prier et jeûner pour quelqu'un, etc...
Quand on accomplit cela, il faut toujours garder en tête le désir de glorifier Dieu et de l'accomplir de bon cœur:
"afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d'avance avons espéré en Christ" Éphésiens 1:12

"Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense..." Colossiens 3:23-24

Chers amis et amies chrétiens , j'ai besoin de vos commentaires et suggestions pour m'encourager et m'aider à améliorer dans la mesure de mes capacités ce blog.
     Merci!