L'orpailleur de la Parole

mardi 10 décembre 2019

L'importance des premières et dernières paroles de Jésus (partie 1)


Évangile de Matthieu : Première parole de Jésus

Matthieu 3 :15 : « Jésus lui répondit : laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste.»
Le contexte de ce passage nous apprend que Jésus, venant auprès de Jean le Baptiste pour se faire baptiser est confronté à presqu’un refus de la part de son cousin. Ce dernier affirme, au contraire, que c’est lui qui devrait être baptisé par le Seigneur, considérant qu’il avait proclamé auparavant qu’il n’était même pas digne de porter ses souliers (Matthieu 3 :11). La réponse de Jésus est riche en enseignements :
En disant à Jean le Baptiste d’arrêter de s’opposer à son baptême (« laisse faire maintenant »), Jésus voulait montrer à son cousin que son désir d’être baptisé par lui n’était  pas un acte  irréfléchi. Il ne fallait pas qu’il  continue à refuser cette requête, car ce que Jésus lui demandait de faire venait du Père. 
Pour appuyer ce qui vient d’être affirmé, dans un autre passage des Évangiles, Jésus lui-même n’a-t-il pas affirmé d’une manière indirecte que c’était la volonté du Père ce baptême de Jean lorsqu’ il a posé la question suivante aux principaux sacrificateurs, aux scribes et aux anciens qui lui demandaient de quelle autorité  il agissait comme il le faisait ?

« Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes? Répondez-moi. » (Marc 11 :29-30)

En disant aussi à Jean le Baptiste : « car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste » Jésus  lui disait clairement que non seulement c’était la bonne chose à faire selon la volonté du Père mais que c’était aussi la seule façon  choisie par Dieu pour que sa justice ('le salaire du péché, c'est la mort', Romains 6:23) soit accomplie sur terre tout en sauvant l'humanité.
Pour commencer, le mot 'juste' de ce verset (Matthieu 3:15)vient du mot grec 'dikaiosunê' . Ce mot grec, selon la concordance de Strong ( 'The New Strong's Expanded Exhaustive Concordance of the Bible, Red letter edition, au numéro 1343) donne comme explication pour ce mot apparaissant dans Matthieu 3:15 ceci (en anglais): 'Whatever has been appointed by God to be acknowledged and obeyed by man'. En français, cela pourrait être traduit ainsi: quoique ce soit qui ait été commandé par Dieu lequel s'attend à ce que ce soit accepté et obéit par l'homme.  Donc, pour Jésus, en tant qu'homme, accomplir tout ce qui est juste, était de se faire baptiser par Jean. Pourquoi?, en voici l'explication: Tout le monde sait que Dieu est bon, certes, mais Dieu est juste et saint aussi. Parce qu'il est juste et saint et que le salaire du péché, c'est la mort (Romains 6:23) , pour sauver l’humanité du péché, Dieu, dans sa grande bonté, désirait  pourvoir lui-même un agneau sans taches (sans péchés) pour mourir à notre place. En se faisant baptiser par Jean le Baptiste, Jésus, en tant qu’homme, a voulu officiellement s’identifier dès le début de sa vie publique à cet agneau de Dieu sans taches (sans péchés) mais qui devait prendre sur lui tous les péchés du monde.

« Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5 :21)

Jean le Baptiste ne lui résista plus car il avait compris et accepté ce que Jésus venait de lui dire. Ce n'est pas étonnant alors que le lendemain du baptême de Jésus, alors qu’il se trouvait avec deux de ses disciples (André et un autre disciple qui n’est pas nommé) lesquels sont devenu plus tard  des disciples de Jésus, il a dit en voyant Jésus (voir Jean, chapitre 1, verset 36) :
« Voici l’agneau de Dieu »

Dans un autre ordre d’idée, c’était aussi  la volonté de Dieu (du Père) que tous les descendants de Jacob (y compris Jésus) soient baptisés par Jean le Baptiste  pour les préparer à la venue imminente du Royaume de Dieu :
« Il (Jean le Baptiste) disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. »
Le baptême de Jean était ainsi précédé par une confession des péchés  (voir Matthieu 3 :6) de chaque juif sincère. En effet, Dieu n’admettait pas l’hypocrisie (Matthieu 3 :7-12). Après la confession sincère de leurs péchés, ceux qui étaient allés à Jean le Baptiste étaient ensuite baptisés (immergés) dans l’eau pour le pardon de leurs péchés. Jésus n’avait pas de péchés, certes, mais il indiquait déjà, par ce geste significatif, au tout début de son ministère, qu’il avait accepté de prendre tous nos péchés en son corps sur le bois (la croix) :

« lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. » (1 Pierre 2 :24)

 Il y aurait peut-être un rapprochement ou parallèle à faire ici entre le baptême de Jean et la consigne que Dieu a donnée à Moïse pour préparer le peuple avant qu’il reçoive les dix commandements :

« Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple; sanctifie-les aujourd’hui et demain, qu’ils lavent leurs vêtements. Qu’ils soient prêts pour le troisième jour; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï » Exode 19 :10-11

Dieu voulait que le peuple, sous le leadership de Moïse, se sanctifie ou se purifie  avant d’inaugurer l’Alliance (celle qu’on surnomme l’Ancienne Alliance) associée aux Dix Commandements. Aussi, d’une manière similaire, Dieu a voulu sanctifier par la repentance, la confession des péchés et le baptême d’eau tous ceux qui venaient à Jean le Baptiste lequel annonçait que le royaume de Dieu était  proche. Ce royaume ou Nouvelle Alliance allait être établi par la mort sacrificielle de Jésus sur la croix et sa résurrection.

En conclusion pour cette première partie, la première parole de Jésus dans l'Évangile de Matthieu met en lumière l'idée que la priorité de Dieu pour l'humanité était de la sauver en envoyant son Fils unique mourir sur la croix pour nous tous. Donc, dès le tout début de sa vie publique et pour obéir à son Père, Jésus est venu se faire baptiser par Jean le Baptiste pour lui signifier qu'il était cet agneau de Dieu  qui enlève les péchés du monde et que sa mission de préparer le chemin du Seigneur et d'aplanir ses sentiers (Matthieu 3:3) était de ce fait pratiquement terminée.

mardi 28 mai 2019

Le mystère de l'iniquité dont il est question dans le passage de 2 Thessaloniciens 2:7

J'ai publié cet article pour la première fois le 28 mai 2019. Je le réécris aujourd'hui avec quelques ajouts et modifications pour rendre mon argumentation plus facile à suivre. Bonne relecture!

"Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition." (2 Thessaloniciens 2:3)


Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement que celui (C'est-à-dire le 'mystère' de la foi) qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement." ( 2 Thessaloniciens 2:5-8) (Le passage surligné en rouge n'est pas dans la Bible. Je l'ai ajouté pour aider à comprendre mon point de vue)


La majorité des Chrétiens qui lisent ces deux passages peuvent s'accorder pour affirmer qu'il y a deux conditions pour que l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui ( 2 Thessaloniciens 2:1) deviennent une réalité: Premièrement, il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et deuxièmement, que l'homme du péché, le fils de perdition ou Antéchrist ait paru (qu'il soit révélé).
L'apostasie ou abandon de la foi, est déjà bien présente depuis longtemps dans les églises chrétiennes, mais elle n'est pas encore arrivée à son paroxysme (à son maximum). En effet,on voit apparaître un peu partout dans les églises d'aujourd'hui toutes sortes de fausses doctrines et stratégies qui détournent l'attention des croyants vers la pratique d’œuvres mortes (on n'a qu'à penser aux adeptes du 'Kingdom Now' qui veulent gagner le royaume pour Christ par des stratagèmes en s'infiltrant dans toutes les sphères de la société dans le but de la forcer ou influencer, en quelque sorte, à adopter la Loi de Dieu). On assiste aussi à une forme d' évangélisationla nécessité de la vraie repentance et celle de porter du fruit est à peine mentionnée du bout des lèvres pour ne pas faire peur. Il y a également, dans beaucoup d'églises des pasteurs qui utilisent des pratiques de relation d'aide douteuses de par leurs origines sataniques: je parle précisément, ici, de relation d'aide s'appuyant sur la psychologie moderne (Sigmund Freud était un ennemi de Dieu et c'est lui qui a établi les bases de la psychanalyse et de la psychologie telle qu'elles sont pratiquées aujourd'hui).

Par contre, la deuxième condition pour le retour du Seigneur Jésus-Christ n'est pas encore accomplie parce qu'elle dépend, en quelque sorte, de la progression et l'aboutissement de la première, c'est-à-dire de la propagation généralisée de l'apostasie. En d'autres termes, l'Antéchrist ne va paraître que si l'apostasie (abandon de la foi) est suffisamment avancée. Ce qui empêche ou retient donc le mystère de l’iniquité de 2 Thessaloniciens 2:7 est la foi ou mystère de la foi. Autrement dit, tant que la foi dans l’Église sera assez grande, l’Antéchrist ne pourra paraître. Concernant l’expression ‘mystère de la foi’, n'est-il pas écrit dans 1 Timothée 3:8-9 ceci:  "Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès de vin, d'un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure." 1 Timothée 3:8-9.  Le mot 'mystère' en grec, dans le Nouveau Testament signifie quelque chose qui ne peut être connu que par révélation divine. Il n'est pas utilisé dans le sens de mystérieux comme on l'entend aujourd'hui. Tout ce que nous avons dans les Saintes Écritures a été révélé par Dieu. Il nous faut garder la foi telle qu'elle nous a été révélée. Il ne faut pas y ajouter ou y soustraire quoique ce soit. À la fin des temps, cette foi n'est pas gardée intacte ou pure. Nous vivons donc l'apostasie.  Encore aujourd'hui en 2019, ce ne sont pas cependant tous les chrétiens qui ont abandonné la foi, la saine doctrine, mais il viendra un temps, et on s'en approche à grands pas, où ce sera presqu'ainsi. Il ne restera que quelques vrais chrétiens pour dénoncer et s'opposer aux gens qui propagent de fausses doctrines. C'est seulement à ce moment-là que l'Antéchrist aura le champs libre pour s'imposer et se révéler au monde entier. Plusieurs commentateurs de la Bible disent plutôt que c'est le Saint-Esprit qui retient, qui empêche l'Antéchrist de se révéler. Ils disent que le Saint-Esprit quittera la terre quand l'enlèvement aura lieu puisqu'il habite en chacun de nous. Mais, ils ne tiennent pas compte du fait que la deuxième condition pour notre réunion avec le Seigneur est justement que l'Antéchrist doit se manifester avant et non après cet enlèvement. La foi est donc l'élément clé qui contribue à retenir l'avènement de L'Antéchrist. Voyons de nouveau la chronologie: Il faut d'abord que l'apostasie soit arrivée. Cette dernière, progressant jusqu'à un certain point, laissera le champs libre pour que l'Antéchrist se révèle, arrive. Après l'avènement de l'impie, il y aura finalement l'avènement de Jésus: "Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement" (1 Thessaloniciens 2:8)

Il y a un verset qui vient illustrer tout ce qui vient d'être discuté dans cet article:

"Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre?"(Luc 18:8)



jeudi 3 janvier 2019

L'écharde dans la chair de Paul


Un ami m'a écrit avant Noël 2018 pour me demander quelle opinion j'avais de l'exposé de Audrey Mack à propos de l'écharde dans la chair de Paul qu'on peut retracer sur youtube. Voici ce que je lui ai répondu:

Bonjour ...,
    Voici ce que j’en pense de l’exposé d’Audrey Mack à propos de l’écharde dans la chair de Paul ( https://www.youtube.com/watch?v=GHAneIXag24 ) Cet exposé a été enregistré à l'émission télévisée "Vie de foi" (EMCI TV) le 9 janvier 2018) :

1- Elle dit qu’on doit lire le passage dans son contexte. Je suis d’accord, mais elle ne l’a pas vraiment fait elle-même. Le contexte immédiat, selon ce que je comprends, est que Paul vient de nous dire que 14 ans auparavant (1 Corinthiens 12 :1-6), il a eu une vision et des révélations   vraiment hors du commun. Puisque Paul a écrit la deuxième épître aux Corinthiens  vers l’an 55 à 57 après Jésus-Christ, on peut  donc déduire qu’il a eu ces révélations hors du commun autour de l’an  42 de notre ère (56-14= 42).  À cette époque, Paul  n’avait même pas encore entrepris son premier voyage missionnaire  lequel aurait eu lieu, selon une estimation des spécialistes, entre les années 45 à 49. Après sa conversion à Damas (entre l’an 32 et 36, toujours selon les spécialistes), Paul  y est resté quelque temps et  on apprend que c’est à cet endroit où il fut persécuté pour la première fois par les juifs. En effet, ces derniers se concertèrent pour le tuer (Actes 9 :22-25).  À noter que Paul a été persécuté dès le début de sa vie chrétienne à Damas. Puis il alla en Arabie, et après il se rendit encore à Damas (voir Galates 1 : 17) ensuite à Jérusalem , pour faire la connaissance de Céphas  (Galates 1 :18), à Tarse, et enfin à Antioche, ayant été invité par Barnabas. C'est de cette ville qu'il partira pour ses voyages missionnaires. Le point que je veux mettre en relief ici est que Paul a toujours été persécuté, même avant qu’il ait eu ses révélations et visions du paradis dont il fait mention dans 2 Corinthiens 12 :1-6. Satan était déjà à l’œuvre dès le début pour lui faire du tort. L’écharde dans la chair de Paul était autre chose, ce n’était pas de la persécution comme le prétend Audrey Mack; ce n’était pas des manigances de Satan pour lui mettre des bâtons dans les roues parce qu’il était trop dangereux. D'ailleurs, la lecture du Nouveau Testament nous apprend que tous les chrétiens ont été harcelés et persécutés par des gens qui s'opposaient à l'Évangile. Étienne, Pierre et Jean, entre autres, ont subi ces attaques dirigées par Satan; il n'y a pas seulement que Paul. Je crois plutôt que l’histoire de Job s’est répétée avec Paul dans le Nouveau Testament. Satan a eu la permission de Dieu de rendre Paul malade, mais il n’a pas eu la permission de le tuer.

 Quelles personnes peuvent témoigner, de nos jours,  sans mentir, qu’elles ont été enlevées dans le paradis (verset 4 de 2 Corinthiens 12) et qu’elle ont entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer? Elles sont très peu nombreuses s’il y en a. Le seul dans le Nouveau Testament qui a eu de telles révélations, à part Paul, est l’apôtre Jean (lire l’Apocalypse). Il y aurait lieu, alors, pour n'importe qui, de s’enorgueillir facilement.

Au verset 5 (de 2 Corinthiens 12), Paul dit qu’il ne se glorifiera pas de lui-même, sinon de ses infirmités. Ce mot en grec, dans la concordance de Strong au numéro 769 (The New Strong’s Expanded Exhaustive  Concordance of the Bible, Red Letter Edition,), comme je l’ai mentionné dans mon article sur la guérison ( http://pepitesdordelaparole.blogspot.com/2018/11/la-guerison-en-2018.html ), est ‘astheneia’ et veut dire faiblesse (du corps ou moralement); par implication, ce mot signifie maladie; moralement il signifie fragilité. Dans la Bible, ce mot est parfois traduit par le mot infirmité, d’autres fois par faiblesse ou encore maladie. Paul commence déjà à parler  d’infirmités ou maladies avant même qu’on aborde les versets 7 à 10 où il est question spécifiquement de  son écharde dans la chair. Il ne parle pas de persécutions  comme Audrey Mack en parle dans son enseignement sur l’écharde dans la chair de Paul ). Donc, dans ce verset 5, Paul parle de faiblesses ou infirmités ou maladies.
La seule place où il est fait mention de persécutions  est dans la conclusion de Paul au verset 10. Cette fois-ci, au verset 10, Paul mentionne d’abord qu’il se plait premièrement dans  les faiblesses (‘astheneia’, c’est-à-dire maladies ou infirmités ou faiblesses); remarquez que cela sous-entend qu’il y a une possibilité qu’il soit ou qu’il ait été malade depuis sa conversion. Il poursuit ensuite en disant qu’il se plait aussi dans les outrages, les calamités, les persécutions, les détresses, pour Christ. Le mot persécutions, en grec, dans ce verset est ‘diôgmos’ (au numéro 1375 de la Concordance de Strong). Force est de constater, que le mot maladie (ou faiblesse ou infirmité) est répété bien plus souvent dans 2 Corinthiens 12 : 1-10 que le mot persécutions. Le mot maladie (ou faiblesse ou infirmité) est présent au verset 5, puis au verset 9 (deux fois) et finalement au verset 10, tandis que le mot persécutions n’est mentionné qu’une seule fois, dans la conclusion de Paul au verset 10, en même temps que les mots faiblesse, outrages, calamités et détresses. Ce que je comprends de la conclusion de Paul du verset 10 est que l’apôtre généralise. Il n’y a pas seulement  que la maladie  (son écharde dans la chair) dans laquelle il veut se plaire, mais dans tous les autres et nombreux obstacles de sa vie (outrages, calamités, persécutions et détresses) parce que Dieu, par sa grâce, tourne toutes ces choses à son avantage, et pour nous aussi lorsque cela nous arrive. Paul et nous aussi pouvons nous  permettre de dire :
« …car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort ». (2 Corinthiens 12 :10)


2- Aux versets 7 et 8 de 2 Corinthiens 12 on peut lire :

« Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence  de ces révélations, Il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher  de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi. »

Comme je l’ai mentionné plus haut, ces versets me font penser à l’histoire de Job (Job 2 :3-10) :

«  3 L'Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m'excites à le perdre sans motif. 4 Et Satan répondit à l'Eternel: Peau pour peau! Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. 5 Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudit en face. 6 L'Éternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie.7 Et Satan se retira de la face de l'Éternel. Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête. 8 Et Job prit un tesson pour se gratter et s'assit sur la cendre.
9 Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs! 10 Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres. »

Je crois donc sincèrement que Dieu a permis à Satan de lui infliger par l’intermédiaire d’un de ses démons une écharde dans la chair, autrement  dit, quelque chose qui fait mal physiquement et qui revient tout le temps. Audrey Mack parle que dans l’Ancien Testament, le mot écharde n’est utilisé que dans trois passages  (Nombres 33 :55; Josué 23 :12-13 et Juges 2 :3) 2 Samuel 23 :6), et qu’à chaque fois, c’est dans un contexte de persécutions du peuple de Dieu. C’est vrai, mais elle a ‘oublié’ de mentionner que c’est dans l’éventualité où le peuple de Dieu n’obéirait pas ou ne suivrait plus les voies de Dieu que cette persécution aurait lieu mais ce n’était pas du tout le cas de Paul:

« 55 Mais si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux d'entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et des aiguillons dans vos côtés, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir. » (Nombres 33 :55)

« 12 Si vous vous détournez et que vous vous attachez au reste de ces nations qui sont demeurées parmi vous, si vous vous unissez avec elles par des mariages, et si vous formez ensemble des relations,13 soyez certains que l'Éternel, votre Dieu, ne continuera pas à chasser ces nations devant vous; mais elles seront pour vous un filet et un piège, un fouet dans vos côtés et des épines dans vos yeux, jusqu'à ce que vous ayez péri de dessus ce bon pays que l'Éternel, votre Dieu, vous a donné. » (Josué 23 :12-13)

« 2 And ye shall make no league with the inhabitants of this land; ye shall throw down their altars: but ye have not obeyed my voice: why have ye done this? 3Wherefore I also said, I will not drive them out from before you; but they shall be as thorns in your sides, and their gods shall be a snare unto you. (Juges 2:2-3, Version King James; les traductions françaises ne mentionnent pas le mot écharde)

Donc, ces trois versets que Audrey Mack donne en référence pour parler de l’épine dans les yeux et des aiguillons dans les côtés (Nombres 33 :55) ou épines dans les yeux (Josué 23 :12-13) ou ‘thorns in your sides’ (Juges 2 :2-3, version King James) sont spécifiquement associés à la désobéissance du peuple d’Israël et non à la désobéissance d’un seul  individu. On ne peut donc associer ces versets à la situation de Paul puisque, en plus, ce dernier n’avait pas désobéit à Dieu. Ici, Audrey Mack a utilisé des versets hors contexte pour essayer de prouver sa thèse à propos de l’écharde dans la chair de Paul.

3- le mot ‘ hyperairomai’ utilisé 2 fois dans 2 Corinthiens 12 :7 est traduit en français dans la Bible Louis Segond par  (en caractères gras et soulignés dans le verset ci-dessous):

« Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. » (2 Corinthiens 12 :7, version Louis Segond)

Ce mot, selon la Concordance de Strong (‘The New Strong’s Expanded Exhaustive Concordance of The Bible’, Red letter edition, James Strong, version de 2010 par les éditions de Thomas Nelson Publishers,) au numéro 5229 de la section grecque, est utilisé dans le langage grec dans un mode verbal nommé « voix moyenne » ( en anglais le terme utilisé est « middle voice »). Cela signifie que l’auteur du texte (l’apôtre Paul, en occurrence) utilise ce mode ou forme verbale pour spécifier que le  sujet du verbe (ici, Paul) effectue une action sur lui-même, c'est-à-dire qu'il s'enorgueilli. Donc, dans le cas de 2 Corinthiens 12 :7, il est clair, le verbe « hyperairomai » étant utilisé dans le mode verbal nommé « voix moyenne » (Ce n'est pas moi qui le dit, mais c'est selon deux érudits du grec : James Strong dans sa Concordance et aussi selon Joseph Henry Thayer ( A Greek-English Lexicon of the New Testament p. 640)), que c’est Paul qui pourrait s’enorgueillir lui-même et que ce ne sont pas Dieu et/ou les gens de son entourage qui pourraient l’élever au-dessus ou au-delà comme le prétend Audrey Mack  En effet, cette dernière prétend que Satan a infligé à Paul un démon pour le souffleter et  l' empêcher de prêcher et être élevé par Dieu et/ou par les gens en suscitant des habitants de l'endroit où il se trouve, des personnes qui lui sont opposés, à toujours lui causer des ennuis qui feraient en sorte que les gens ne croiraient pas à l'Évangile et resteraient sous l'emprise de Satan.

Pour conclure, les animateurs de l'émission "Vie de foi" et leur invitée Audrey Mack semblent plutôt de l'avis qu'un ou une chrétienne ne peut être malade ou rester malade longtemps. Leur théologie, si on peut le dire ainsi, est que Dieu ne désire et ne veut en aucun cas que nous soyons malades. Ce n'est pas ce que je vois dans plusieurs passages de la Bible (J'en mentionne quelques uns dans mon article sur la guérison: https://pepitesdordelaparole.blogspot.com/2018/11/la-guerison-en-2018.html). J'espère que mes explications vont t'aider à mieux saisir quelle est la pensée de Dieu dans tout cela.

Ton ami et frère en Christ,
Louis