L'orpailleur de la Parole

mercredi 21 novembre 2018

La guérison en 2023

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Matthieu 7:21-23)

Dans le passage de Matthieu 7:21-23, il est absolument clair que selon Jésus-Christ lui-même, le fait que durant notre vie sur terre nous ayons prophétisé, ou chassé des démons ou encore fait beaucoup de miracles en son Nom ne veut  pas dire nécessairement que nous ayons accompli la volonté de Dieu. Selon ma compréhension de ce passage, commettre l'iniquité est de ne pas se soucier de rechercher l’intimité avec le Seigneur et, par conséquent, commettre ainsi des actes selon nos propres désirs et non ceux de Dieu avec possiblement l'intention, consciente ou inconsciente, d’auto-valorisation.


J'ai passé plusieurs mois à répertorier tous les miracles que Jésus, notre Seigneur et Sauveur a accompli en venant sur terre. J'ai aussi noté tous les miracles que les 12 apôtres et les disciples du livre des Actes ont fait. J'ai fait aussi quelques recherches dans le reste du Nouveau Testament et dans l'Ancien Testament sur le même sujet


Voici donc le fruit de mes réflexions sur ce si vaste sujet:


1- Jésus a chassé des démons et effectué des guérisons et des miracles de toutes sortes pour manifester sa gloire et sa puissance de sorte  que les gens croient en lui:


" Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui" (Jean 2:11)
« Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. (Jean 2:23)


« Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. (Luc 5:17)


2- On voit également que Dieu a promis de faire des miracles par les mains des disciples pour confirmer sa Parole:
"Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues;18 ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.19 Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.20 Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient." (Marc 16: 15-20)

Je crois que le Seigneur accomplit encore de nos jours comme il le faisait au temps des apôtres et des premiers disciples ,par nos mains, des miracles (telles que des guérisons) et des prodiges qui démontrent sa puissance et sa gloire principalement pour confirmer sa parole et pour que les gens croient en Lui . C'est dans ce contexte, principalement, qu'un enfant de Dieu peut imposer les mains, encore aujourd'hui, aux malades non-convertis et les voir guéris.

Cependant,avez-vous remarqué qu'on prie et impose souvent les mains à des malades chrétiens ou non et qu'ils ne sont pas tout le temps guéris? Quand cela arrive, on cherche trop souvent à expliquer la non-guérison en prétextant que cette personne malade n'a pas assez de foi ou que la personne qui a prié pour elle n'a pas elle-même assez de foi... Je n'exclus pas entièrement cette explication car plusieurs versets de la Parole évoquent cette possibilité., mais je crois que la principale raison réside dans la possibilité que Dieu ne veut pas du tout ou ne veut pas tout de suite guérir cette personne car une guérison pourrait l'empêcher de grandir spirituellement dans le cas du chrétien ou de tourner ses regards vers Jésus et d'invoquer son Nom pour son salut dans le cas du non-chrétien J'avance, ici, dans ce cas, pour soutenir cette thèse des refus et/ou retards des guérisons de Dieu , le concept de la souveraineté de Dieu: Par exemple, en réponse à Moïse qui disait à l'Éternel qu'il n'avait pas la parole facile et qu'il avait la bouche et la langue embarrassées depuis très longtemps pour le "convaincre" qu'il n'était pas à la hauteur de son appel, voici la réponse de Dieu:

"L'Éternel lui dit: Qui a fait la bouche de l'homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Éternel?" (Exode 4:11)

En d'autres termes, Dieu disait à Moïse qu'il était souverain non seulement dans sa décision de le choisir comme son prophète, mais aussi dans celle de le rendre inapte (Moïse n'avait pas la parole facile et sa bouche et sa langue étaient embarrassées), aux yeux des hommes, pour accomplir sa mission

 Certains chrétiens refusent de croire que Dieu use de sa souveraineté dans des situations de guérisons refusées ou retardées. Ils affirment que Jésus-Christ a vaincu le péché et, de ce fait, toutes les conséquences du péché telle la maladie peuvent être rendues sans force grâce à son sacrifice sur la croix si nous prions avec foi. Ils disent également que Dieu se contredirait s'il nous refusait la guérison. Lisons d'autres versets ci-dessous, à part Exode 4:11, pour voir si leur affirmation est exacte:

"Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. Et voici, un lépreux s’étant approché se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre". (Matthieu 8:1-3)

Dans ce premier cas, le Seigneur a voulu guérir le lépreux par compassion ( selon Marc 1:41). Mais dans un autre cas, celui de l'apôtre Paul, sa guérison lui a été refusée parce que le Seigneur ne voulait pas que Paul s'enorgueillisse:


"7 Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir.8 Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi,9 et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse . Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.10 C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort." (2 Corinthiens 12: 7-10)

 En passant, afin de dissiper tout doute à savoir si l'apôtre Paul  disait avoir un problème de maladie dans ce passage de 2 Corinthiens 12:7-10, voici une définition de certains des mots grecs qui dans ce texte ont été utilisés: Le mot faiblesse apparaissant à trois reprises dans ce passage vient du mot grec "astheneia". Ce mot, selon la concordance de Strong au numéro 769 peut prendre la signification de : manque de force,faiblesse, maladie,souffrance,calamité et fragilité. Le verbe 'je suis faible' du verset 10 vient du verbe grec "astheneo" (numéro 770 dans la concordance de Strong). Dans son usage le plus courant il signifie: Je suis faible (physiquement: et, par conséquent, pouvant dégénérer moralement) ou je suis malade. Le mot chair qui apparaît dans le verset 7 vient du mot grec "sarx" (numéro 4561 dans la concordance de Strong et p. 569 dans "A Greek-English Lexicon of the New Testament" de Joseph Henry Thayer. ) et il signifie essentiellement corps humain.

Cette écharde dans la chair dont il est question dans 2 Corinthiens 12:7-10, Paul en fait probablement référence, aussi, dans sa lettre aux Galates:

"Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité ("Astheneia" en grec) de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile.14 Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus Christ. Où donc est l'expression de votre bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner" (Galates 4:13-15)

Paul avait vraisemblablement une maladie ou faiblesse ou souffrance quelconque des yeux que Dieu n'a pas guérie puisqu'il dit des gens de Galates que si cela eût été possible, ils se seraient arraché les yeux pour les lui donner. Paul ajoute que les Galates n'ont témoigné ni mépris ni dégoût. Cela laisse donc penser que cette maladie des yeux était répugnante, probablement à cause d'une infection ou d'une blessure profonde. Dieu avait donc refusé de guérir l'apôtre Paul, du moins temporairement à l'époque de sa première visite aux Galates. Mais il a dû probablement vivre avec ce problème de santé tout le reste de sa vie. Car au verset 22 de la lettre aux Romains (chapitre 16) nous apprenons que c'est Tertius qui a écrit cette lettre de la part de Paul. Dans 1 Corinthiens 16: 21, Colossiens 4:18 et 2 Thessaloniciens 3:17 il est écrit que Paul salue les frères de sa propre main comme pour leur faire comprendre que le reste de cette lettre et les autres lettres de lui ont été transcrites par certains de ses collaborateurs comme l'a fait Tertius (Romains 16:22). Dans Galates 6:11 Paul  a écrit: "Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main". Cela nous apprend que Paul a dû rédiger lui-même cette lettre aux Galates, mais en utilisant de grandes lettres pour qu'il soit capable de se relire lui-même possiblement à cause de sa difficulté à bien voir. Il y a aussi le passage de Actes 23:1-5 qui nous laisse croire que Paul ne voyait pas très bien puisqu'il n'a pas reconnu qu'il s'adressait au souverain sacrificateur lorsqu'il lui a dit : "Dieu te frappera, muraille blanchie!" Ainsije soutiens donc que l'apôtre Paul avait des problèmes sévères avec ses yeux. Il était possiblement presqu'aveugle au point d'avoir des difficultés à transcrire à la main lui-même la plupart de ses lettres et ce serait la raison pour laquelle il a souvent eu recours à de l'aide pour les transcrire. 

Enfin, la leçon à tirer de tout cela est qu'un chrétien né-de-nouveau, même de la trempe de l'apôtre Paul  peut se voir refuser une guérison par le Seigneur pour son plus grand bien.

Il y a d'autres passages, cette fois-ci dans l'Ancien Testament, qui démontrent que Dieu est souverain en ce qui concerne sa volonté de nous protéger ou non contre les attaques du Diable dont le but de ce dernier est de nous détruire soit au moyen de la maladie, de blessures ou autrement:

"Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée." (Daniel 3:17-18)

Ce texte du livre de Daniel montre sans équivoque que Schadrac, Méschac et Abed-Nego croyaient que Dieu pouvait les délivrer de la fournaise ardente ( remarquez que nous sommes tous exposés à des fournaises ardentes dans nos vies. Elles peuvent prendre la forme d'une maladie ou de toute autre épreuve), mais ils reconnaissaient également que Dieu pouvait décider de ne pas les en délivrer puisqu'ils ont dit au verset 18 :"Sinon". C'est cela la souveraineté de Dieu! C'est la même chose pour nous aujourd'hui concernant la guérison de nos maladies. Nous croyons que Dieu peut nous guérir, sinon, nous resterons malgré tout attachés à Lui peu importe les circonstances parce que nous croyons que Dieu a une bonne raison de nous refuser temporairement ou pour toujours cette guérison.

L'histoire de Job peut nous enseigner beaucoup aussi à propos de la maladie dans nos vies:

"Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux se présenter devant l'Éternel.2 L'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener.3 L'Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m'excites à le perdre sans motif.4 Et Satan répondit à l'Éternel: Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.5 Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudit en face.6 L'Éternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie.7 Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel. Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête.8 Et Job prit un tesson pour se gratter et s'assit sur la cendre.9 Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!10 Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres." (Job 2:1-10)

Dans cette histoire de Job, on apprend que Dieu peut permettre, parce qu'il est souverain, à Satan de nous rendre malades, mais jamais sans raisonstoujours dans un but de nous faire un plus grand bien, de nous rendre meilleurs et/ou pour nous amener à la repentance:

"Mon oreille avait entendu parler de toi; mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre." (Job 42:5-6). Ainsi, Job,au travers de cette immense épreuve dans sa vie, en est venu, pour son plus grand bien, à connaître encore plus intimement son Créateur.

Dans 2 Rois chapitre 20, on peut lire que le roi Ézéchias s'est fait avertir par le prophète Ésaïe, parlant au nom de l'Éternel, qu'il allait mourir d'un ulcère dont il était atteint. Mais Dieu savait très bien que le roi allait le supplier de le guérir et c'est ce qu'il a fait, mais il a bien voulu le guérir afin d'amener Ézéchias à un autre niveau de perfection, car ce dernier avait encore de l'orgueil dans son cœur qu'il fallait éliminer. La visite de Berodac-Baladan, fils de Baladan roi de Babylone a été l'événement déclencheur qui a révélé cet orgueil, peut-être dormant, du roi Ézéchias (voir 2 Rois 20:12-21 et 2 Chroniques 32:24-26; 31). Après cette visite du fils de Baladan et à cause de l'orgueil manifesté  par Ézéchias à cette occasion, le prophète Ésaïe est venu le visiter de nouveau pour lui annoncer la colère de Dieu à son égard et la conséquence sur toute sa descendance et Jérusalem ( voir 2 Rois 20:17-18). C'est alors que Ézéchias, heureusement, s'est repenti de son orgueil:

"Alors Ézéchias, du sein de son orgueil, s'humilia avec les habitants de Jérusalem, et la colère de l'Éternel ne vint pas sur eux pendant la vie d'Ézéchias." (2 Chroniques 32:26)

Dieu avait donc une bonne raison, encore une fois , de guérir le roi Ézéchias de son ulcère mortel. Dieu, souverainement, lui a donné 15 années supplémentaires pour lui apprendre à vivre dans l'humilité.

3- Il est écrit dans Matthieu 8:14-17 que Jésus a chassé les esprits par sa parole et a guéri tous les malades afin que s'accomplit ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète (Ésaïe 53:4) : " Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies."

"Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta; puis elle se leva, et le servit. Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : « Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies." (Matthieu 8:14-17).

Certains chrétiens utilisent ce passage d'Ésaïe 53:4 pour affirmer que nous aussi en tant qu'enfants de Dieu avons l'autorité spirituelle de guérir tous les malades. Un instant! Sommes-nous capables et prêts à prendre sur nous toutes les infirmités et se charger des maladies de toute l'humanité comme Jésus l'a fait en mourant sur la croix et en ressuscitant? Jésus seul en a payé le prix, pas nous. Oui ! Jésus seul a pris nos infirmités et s'est chargé seul de nos maladies durant son séjour sur la terre. En fait, tout ce qu'on peut affirmer avec certitude de ce passage de Matthieu 8:14-17 est qu'une prophétie à son sujet venait d'être accomplie. Ainsi, cette prophétie ne concerne donc que Lui, pas nous.
 Les mêmes chrétiens vont revenir à la charge en disant que Jésus a donné cette autorité de guérir tous les malades aux apôtres et à tous ses disciples. Ils vont citer Matthieu 10:1; Actes 5:12-13; 14-16; Marc 6:7,12-13 et Marc 16: 15-20

Matthieu 10 : 1 : « Puis ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. »

Si on lit attentivement ce verset, il n'est pas dit que Jésus leur a donné le pouvoir de guérir tous les malades. Ce verset dit plutôt que Jésus leur a donné le pouvoir de guérir toute "forme de" maladie et d'infirmité, peu importe, que ce soit un cancer, une paralysie, une fièvre ou tout autre problème de santé. Voyez-vous la nuance ici? On a l'autorité de guérir toutes les sortes de maladies et d'infirmités. Il n'y a pas de limite pour nous, on peut même ressusciter un mort, mais souvent, nous manquons d'autorité ou de permission de la part de Dieu, peu importe la raison, pour guérir tout le monde qui est malade ou infirme.

Le pouvoir ou autorité de guérir toute maladie et toute infirmité ne veut donc pas dire nécessairement que tous les malades ou personnes affligées d’une infirmité vont être automatiquement guéris par nos prières avec imposition des mains ou sans imposition des mains. Et même si c’était le cas, ce verset s’adresse en particulier aux douze apôtres.
Le mot pouvoir vient du mot grec ‘Exsousia’ qui selon Thayer (A Greek-English Lexicon of the New Testament par Joseph Henry Thayer, éditions Zondervan, p. 225 au point 4 veut dire: «the power of rule or government (the power of him whose will and commands must be submitted to by others and obeyed, (generally translated authority)).

Remarquez que malgré l’autorité qu’ils avaient reçu de Jésus, les apôtres n’ont pas été en mesure de chasser l’esprit impur du lunatique dans Matthieu 17 :14 à 21. Dans ce cas-ci, c'était à cause de leur incrédulité (v. 20) et parce que cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (v. 21).Pensons-y ! Seul Jésus a vécu une vie soumise entièrement au Père Éternel de telle sorte que lorsqu'il priait pour la guérison d'une personne, il était en harmonie avec la volonté du Père. Nous ne sommes pas parfaitement soumis au Père comme Lui, il est donc fort probable que nous ne puissions guérir tous ceux qui se présentent à nous parce que ce n'est tout simplement pas la volonté du Père que cette personne soit guérie, du moins pour l'instant. Dieu est souverain comme j'en ai parlé plus tôt.

Certes, dans le livre des Actes, on peut lire:

Actes 5 :12-13; 14-16: « Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se rendaient tous ensemble au portique de Salomon, et aucun des autres  n’osait se joindre à eux; mais le peuple les louait hautement. ..
 Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s’augmentait de plus en plus; en sorte qu’on apportait les malades dans les rues et qu’on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvrit quelqu’un d’eux. La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs; et tous étaient guéris. »

Encore une fois, dans ce passage, il ne s'agit que des apôtres et, nulle part ailleurs, à ma connaissance, il n'est écrit, dans le Nouveau Testament, que les autres disciples qui avaient cru à l'Évangile guérissaient tous les malades.

Le but de confirmer la Parole était atteint par ces miracles et ces prodiges faits par la main des apôtres et des disciples (voir Marc 16 :20). Cela eut pour effet d'augmenter rapidement le nombre de croyants au début de la chrétienté.

Marc 6 :7,12-13 : « Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant le pouvoir sur les esprits impurs… Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient»

Ici, il est écrit qu'ils oignaient beaucoup de malades et les guérissaient. Cependant, la chose la plus importante à retenir de ce passage et de bien d'autres n'est pas que beaucoup de malades ou tous les malades étaient guéris, mais c'est plutôt que ces guérisons étaient accomplies dans un contexte d'évangélisation pour confirmer la Bonne Nouvelle.


Marc 16 :15-20 : « 15 Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues;18 ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.19 Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.20 Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. »

Encore une fois, ici, il est évident dans ce passage que les guérisons et les autres miracles sont associés à la prédication de la Bonne Nouvelle. Dieu confirmait sa Parole par les miracles qui l'accompagnaient.


4- Étudions maintenant un passage du prophète Ésaïe supposément relatif, selon plusieurs, à la guérison de nos maladies et infirmités:

" 4 Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." (Ésaïe 53:4-5)

Le sujet du verset 4 a été discuté au début de la section précédente de cet article (section 3). Il faut juste se rappeler que ce verset a été cité par l'apôtre et évangéliste Matthieu au chapitre 8, verset 16 et 17 pour montrer que cette prophétie à propos de Jésus était accomplie: Jésus a guéri tous les malades qui venaient à Lui.
Cependant, la fin du verset 5 (" et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris") a été utilisée à tord et à travers pour appuyer l'idée que tout le monde peut recevoir une guérison "physique" ou "psychologique" en s'appuyant sur le sens de ce verset. Selon ce que je comprends de ce verset, ce n'est pas cela qui est dit. Le début du verset 5 nous annonce qu'il a été blessé pour nos péchés et qu'il a été brisé pour nos iniquités et que le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui. Il serait donc logique de penser que la fin du verset ( " et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris") a rapport avec la guérison de l'âme ou si on le dit autrement avec le salut de notre âme. Jésus n'est pas vraiment venu pour nous apporter la guérison de notre corps. Sa mission essentielle était de nous réconcilier, de nous apporter la paix avec Dieu. C'est donc grâce à son sacrifice sur la croix, grâce à ses meurtrissures que nous sommes guéris, réconciliés avec Dieu (voir aussi 1 Pierre 2:24-25)

5-D'autres prétendent aussi que  parce que l'Esprit de Dieu habite en nous, les chrétiens, on devrait être en mesure de guérir tous les malades. En fait, la réalité est tout autre, car seul Jésus n’était pas limité en ‘mesure’ d’Esprit-Saint comme nous le sommes, ses disciples. En effet, Jean-Baptiste a déclaré:

« Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai; car celui (C'est-à-dire Jésus-Christ) que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure. (Jean 3 :33-34)

Il est écrit également que nous, ses disciples, avons reçu les arrhes (gage ou acompte) de l’Esprit : 2 Cor 1 :22 et 2 Cor. 5 :5 et Éphésiens 1 :14 ; Nous avons donc reçu avec ‘mesure’ l’Esprit puisque ce n’est qu’un gage. Ainsi, vu sous cet angle,lorsque nous imposons les mains aux malades pour qu'ils soient guéris, il se peut qu'ils ne le soient pas tout le temps. N'est-il pas écrit qu'il opère toutes ces choses, c'est-à-dire, tous les 9 dons mentionnés dans 1 Corinthiens 12:7-11 (le don des guérisons en est un), les distribuant à chacun comme il veut ( 1 Corinthiens 12:11) ? On parle encore ici de la souveraineté de Dieu quand on dit qu'il les distribue comme il veut.

6- Nous pourrions tomber malade à cause d'un péché que nous aurions commis:

Matthieu 9 : 1-8 :
Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville2 Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. 3 Sur quoi, quelques scribes dirent au dedans d'eux: Cet homme blasphème. 4 Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs? 5 Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? 6 Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. 7 Et il se leva, et s'en alla dans sa maison. 8 Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir.


Il semble possible de déduire, selon ce passage, que la maladie peut parfois être reliée à un ou à des péchés. Je ne dis pas que c’est nécessairement le cas dans cette histoire de la guérison du paralytique. Mais on en voit assurément une possibilité en lisant le passage de 1 Corinthiens 11 : 27-32 et, en même temps, on peut également y entrevoir la possibilité que le Seigneur utilise la maladie pour nous châtier (corriger) ‘afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde’ :

« C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-même, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés,  nous sommes châtiés par le Seigneurs, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. (1 Corinthiens 11:27-32)

"Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire." ( Jean 5:14 )

7- Paul n'a pas toujours été en mesure de guérir par la prière ou l'imposition des mains tous ses collaborateurs:

"Il (Épaphrodite, un des compagnons d'oeuvre et de combat de Paul) a été malade, en effet, et tout près de la mort; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n'eusse pas tristesse sur tristesse." (Philippiens 2:27)

"Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions." (1 Timothée 5:23)

"Éraste est resté à Corinthe, et j'ai laissé Trophime malade à Milet" (2 Timothée 4:20)

Le point commun de ces trois versets est que ces personnes (Épaphrodite, Timothée et Trophime) étaient des collaborateurs de Paul. Ils étaient donc des personnes déjà converties. Paul a sûrement prié pour leur guérison et malgré cela, ils n'ont pas été guéris, du moins, sur-le-champ. Pourtant, il est écrit dans Actes 19:11-12 que:
 "Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, 12 au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. »
 La différence réside dans l'idée déjà avancée dans ce texte que Dieu confirmait sa Parole par les miracles qui l'accompagnaient. Mais, quand on  est déjà un enfant de Dieu, le Seigneur peut permettre la maladie dans un but de nous corriger ou nous apprendre à nous rapprocher davantage de Lui.

Voici donc le fruit de mes réflexions sur la maladie et la guérison. Que le Seigneur vous bénisse!