"Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères."(Hébreux 13:4)
Selon Joseph Henry Thayer, dans son ouvrage intitulé 'A Greek-English Lexicon of the New Testament' p.624, le mot grec 'timios' traduit par 'honoré' dans Hébreux 13:4 signifie:
- D'un grand prix, précieux
- Tenu en honneur, estimé, particulièrement cher
"Ne vous y trompez pas: ni les impudiques , ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériterons le royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu." (1 Corinthiens 6:10-11)
Si donc certains d'entre-nous étions comme cela avant notre salut en Jésus-Christ, pourquoi nous salir de nouveau? Ce serait insensé de plonger de nouveau dans la perdition (Hébreux 2:2-3).
Examinons comment les mariages se déroulaient au temps de l'Ancien Testament chez les enfants d’Israël. L'article intitulé "The Three Stage ritual of Bible Marriages" par Steve Rudd ( http://www.bible.ca/marriage/ancient-jewish-three-stage-weddings-and-marriage-customs-ceremony-in-the-bible.htm ) nous apprend que les mariages comportaient trois étapes bien définies. 1- la signature du contrat 'ketubbah' 2- la consommation sexuelle ou 'chuppah' 3- la célébration ou festin de noce.
1- La signature du contrat 'ketubbah' : Le futur époux signait un contrat légal, le 'ketubbah' avec le père de la future épouse. Le futur époux promettait de ramasser une certaine somme d'argent qu'il allait remettre au père de la future épouse ou encore il promettait d'effectuer un travail pour le père pendant une période de temps spécifiée dans le contrat (Jacob servit Laban, son beau-père, pendant 7 ans pour Rachel, Genèse 29:15-30) . Il y avait habituellement une limite de temps déterminée pour amasser cette somme d'argent. À partir du moment de la signature de ce contrat, le couple était considéré marié (aujourd'hui on dirait qu'ils sont fiancés), mais il n'y avait pas encore de relation sexuelles permises.
2- La consommation sexuelle ou 'chuppah': Quand l'époux avait réussi à amasser la somme d'argent requise selon la clause du contrat (ketubbah) qui le spécifiait, il en avisait le père de la mariée lequel fixait une date rapprochée (possiblement) pour la consommation sexuelle à la maison de l'épouse et pour le festin de noce. Ce jour-là, la mariée devait attendre chez elle accompagnée de ses filles d'honneur l'arrivée de l'époux, lui-même accompagné de ses garçons d'honneur. Dès son arrivée, le couple entrait dans la chambre spécialement aménagée pour cet événement (la chambre de la 'chuppah') et avait, dans cette intimité relative, sa première relation sexuelle pendant que les amis du couple (garçons et filles d'honneur) attendaient et célébraient dehors tout près de la maison ou dans une autre pièce de la même maison. Quand le couple sortait finalement de la pièce, l'époux remettait un morceau d'étoffe (l'étoffe de la preuve de virginité) aux témoins choisis par les parents de l'épouse qui, après vérification, la remettaient à l'époux pour qu'il la conserve comme témoignage pour la virginité de la femme, sa fiancée, avec laquelle il venait d'avoir une relation sexuelle. Notre fiançaille (ketubbah) avec Jésus a eu lieu à notre baptême d'eau. C'est à ce moment que nous nous sommes engagés personnellement, mais aussi publiquement (C'est notre ' Ketubbah' spirituelle ou signature du contrat) , devant d'autres chrétiens, à garder une bonne conscience envers Lui (1 Pierre 3:21); ceci implique donc que nous nous sommes engagés à garder notre virginité spirituelle jusqu'à son retour, lorsqu'il viendra nous chercher pour la noce. Quand ce temps de la noce de l'agneau sera arrivé, après que Jésus nous aura préparé une place tout comme le fiancé devait préparer une place à sa fiancée dans les rites anciens du mariage (Jean 14:3), il nous faudra, nous aussi, présenter 'l'étoffe de la preuve de notre virginité spirituelle'. Comme nous sommes incapables de nous purifier nous-même, c'est Jésus, à notre place, par son sacrifice sur la croix, qui nous fournit 'l'étoffe de la preuve de notre virginité spirituelle': " Ils ont lavés leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau" (Apocalypse 7:14)
3- Le festin de noce: Après la consommation sexuelle, tous ceux qui étaient réunis (garçons et filles d'honneur, les témoins et peut-être d'autres personnes) se rendaient, formant une procession, à la maison de l'époux pour participer à un festin de noces. La fin de ce festin(certains prétendent qu'il pouvait durer plus d'une journée; voir Genèse 29:27) mettait un terme à cet ancien rituel du mariage.
Cet ancien rituel du mariage, avec quelques variantes, s'est perpétué au moins à partir de l'époque d'Abraham jusqu'au premier siècle après Jésus-Christ. Quoique le mariage n'exigeait pas qu'un membre du sacerdoce juif soit le célébrant, tout était fait selon des normes qui impliquaient la présence de témoins. À partir du début du deuxième siècle après Jésus-Christ jusqu'à aujourd'hui, dans la civilisation judéo-chrétienne, le rite du mariage s'est déroulé sous plusieurs formes, mais l'idée de fond a toujours été la même: Avoir, si possible l'accord des parents de la mariée et fiançailles; célébration avec témoins et relation sexuelle. Il serait erroné de penser et d'affirmer que le seul fait d'avoir une relation sexuelle avec son ou sa partenaire sans cérémonie préalable impliquant des témoins , sans signature d'un contrat légal et sans accord avec, dans la mesure du possible, la famille de l'épouse serait considéré par Dieu comme un mariage.
Pour conclure, Jésus lui-même n'a pas hésité à dire à la Samaritaine qu'elle n'était pas mariée avec l'homme qui vivait avec elle. Par contre, il a reconnu qu'elle avait été mariée 5 fois avant de vivre avec cet homme (Jean 4:16-18). Il a donc implicitement reconnu que si deux personnes de sexe opposé vivent ensemble et ont des relations sexuelles, cela n'est pas considéré comme un vrai mariage. On peut donc en déduire que le mariage implique minimalement un acte légal qui doit être fait devant les hommes. Il ne s'agit pas tout simplement de former un couple par l'acte sexuel. Enfin, le côté spirituel du mariage nous en apprend beaucoup sur l'importance de la virginité autant physique que spirituelle.