L'orpailleur de la Parole

lundi 11 mars 2013

Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru?



Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru? (Actes 19 :2)

Cette question a été posée par Paul aux douze disciples d’Éphèse (Actes 19 :2). Il faudrait peut-être se demander pourquoi Paul leur a posé cette question. Paul savait sûrement que le Saint-Esprit était venu habiter chez (à l’intérieur de) ces croyants même s’ils étaient mals informés (« Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. » Actes 19 :2) et peut-être charnels (1 Corinthiens 3 :1-2 et 1 Corinthiens 6 :19-20) aussitôt qu’ils ont cru en Jésus-Christ et qu’ils l’ont reçu dans leur cœur. Alors la question de Paul se référait à autre chose, que beaucoup de chrétiens Baptistes et d’autres dénominations refusent de considérer.

En poursuivant sur cette même pensée, savez-vous ce qu’a répondu Philippe à l’Éthiopien qui lui demandait : »Voici de l’eau; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé »? Il répondit : »Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. «  Et l’eunuque de répondre : « Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu » (Actes 8 :35-39). Cette réponse était suffisamment convaincante pour que Philippe accepte de le baptiser, mais il n’eut pas l’occasion d’imposer les mains à l’Éthiopien pour qu’il reçoive le « baptême » du Saint-Esprit car il est écrit que l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’Eunuque ne le vit plus. (Actes 8 :39). Je crois que le Seigneur n’aurait pas laissé aller l’Éthiopien sans que le Saint-Esprit n’habite en lui.
Ce n’est pas ce qui s’est passé avec Paul et les douze disciples d’Éphèse.
Après les avoir baptisés au nom du Seigneur Jésus, il leur imposa les mains pour qu’ils reçoivent autre chose que l’Esprit-Saint en eux puisqu’ils étaient déjà croyants au même titre que l’Éthiopien. Il a donc imposé les mains à chacun des douze disciples pour qu’ils reçoivent « le baptême » du Saint-Esprit  (C’est ce « baptême » ou « onction spéciale » ou « plénitude de l’Esprit » que Jésus annonçait le jour juste avant son ascension au ciel :

« Car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1 :5) et « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1 :8)).

Le baptême du Saint-Esprit est donc relié à la « Grande Commission » à laquelle tout chrétien né de nouveau doit participer à son niveau et qui est de faire de toutes les nations des disciples (voir Matthieu 28 :19); ce n’est pas vraiment relié à l’acquisition directe de notre salut.

Avez-vous remarqué que le texte biblique de Actes 1 :8 utilise la préposition « sur vous » au lieu de la préposition « dans ». En fait, le Saint-Esprit est entré dans les 10 apôtres (Thomas n’était pas là) le soir de la résurrection (Jean 20 :19-22) quand Jésus a soufflé sur eux et a dit : « Recevez le Saint-Esprit ».  Examinons ce qui est arrivé : Ce soir là, les 10 apôtres ont vu Jésus ressuscité, ils ont vu ses marques sur les mains et le côté et ont cru. C’est la même chose 8 jours plus tard pour Thomas : il a vu Jésus, l’a même touché et a cru. Si c’est vrai qu’au moment où on croit vraiment en Jésus-Christ et en son œuvre rédemptrice et à sa résurrection, le Saint-Esprit vient habiter en nous, c’est donc cela qui s’est produit le soir de la résurrection au moment où Jésus a visité ses disciples. On comprend alors, si on y réfléchit honnêtement, qu’au jour de la Pentecôte, tous ceux qui ont vu des langues de feu se poser « sur » eux ont reçu le « baptême » du Saint-Esprit. Tous ceux-là avaient déjà le Saint-Esprit en eux puisqu’ils avaient déjà cru en Jésus (à son œuvre salvatrice de la croix et à sa résurrection) le soir même de la résurrection.
Quand on reçoit le « baptême » du Saint-Esprit (Actes 1 :5), on reçoit des dons (parmi les 9 dons décrits dans 1 Corinthiens 12 :7-11). Ces dons nous permettent de témoigner avec puissance : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant « sur » vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1 :8)
Revenons à cet évènement de Jean 20 :22 qui a eu lieu le soir de la résurrection. Jésus, ressuscité, a soufflé sur eux et leur a dit : « Recevez le Saint-Esprit.» C’est après que Jésus leur eût montré ses mains et son côté et qu’ils réagirent avec joie (Jean 20 :20) qu’il fit ceci. Il ne l’aurait pas fait si ses disciples n’eurent cru qu’il était bel et bien ressuscité. Honnêtement, que fallait-il de plus pour que ses disciples reçoivent l’Esprit-Saint en eux? Il faut comprendre et « accepter » que Jésus était monté au ciel le même jour pour présenter son propre sang sur l’autel du Tabernacle céleste en tant que sacrificateur (de l’ordre de Melchisédech). Comment prouver ce que je viens d’affirmer? Il faut lire le passage de Jean 20 :14-18 qui raconte comment Jésus a réagi quand Marie de Magdala a voulu se jeter à ses pieds pour les embrasser : Il lui a ordonné qu’elle ne le touche pas.  À remarquer la différence dans le récit de Matthieu 28 :9 qui raconte que les femmes (elles étaient deux, Marie de Magdala et l’autre Marie (voir Matthieu 28 :1)) s’approchèrent pour saisir ses pieds et qu’elles se prosternèrent devant lui. Cet évènement a donc eu lieu après l’incident raconté par Jean au chapitre 20 puisque Jésus n’a pas ordonné qu’elles ne le touchent pas. Autrement dit, Jésus serait apparu à Marie de Magdala à deux reprises le matin de la résurrection. La première fois était avant qu’il ne monte au ciel pour effectuer son « travail » de souverain sacrificateur et la deuxième fois était après son retour sur terre pour rencontrer pendant 40 jours ses disciples avant son ascension « publique ».
 N’est-il pas compris dans l’Ancien Testament qu’un sacrificateur qui avait lavé son corps et revêtu ses vêtements sacrés et qui entrait en fonction pour présenter une fois l’an le sacrifice d’expiation des péchés (Lévitique 16 :4) pour lui, sa famille et tout le peuple ne pouvait être souillé ou rendu impur par le touché des autres personnes avant d’offrir son sacrifice. C’était la même situation pour Jésus dans le récit de Jean 20 :11-18 : il s’apprêtait à monter au ciel en tant que souverain sacrificateur pour entrer dans le Lieu Très Saint du Tabernacle céleste afin de présenter son propre sang pour l’expiation de tous nos péchés (Hébreux 9 :11-14 et 24-28). C’est après la présentation de son propre sang que le Père l’a glorifié (voir Jean 7 :39). Tout avait été accompli. Maintenant, tous ceux qui le reconnaîtraient comme leur Sauveur et Seigneur pouvaient immédiatement devenir enfants de Dieu en recevant ce nouveau souffle de vie. Ce sont donc tous les apôtres (il y en avait 10 ce soir là) et tous ceux qui étaient avec eux qui ont reçu en eux ce souffle de vie nouvelle, c’est-à-dire, le Saint-Esprit.

Il y a ainsi un parallèle à établir entre les deux versets suivants : 

« L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, et il souffla dans ses narines un souffle de vie  et l’homme devint un être vivant » (Genèse 2 :7)
 et
« Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20 :22).

 Les versets qui contribuent à créer un parallèle entre ces deux passages sont ceux-ci :

« 45C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. 46Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. » (1 Corinthiens 15 :45-46).

 Jésus, le second Adam n’est pas seulement une âme vivante, il est devenu aussi l’esprit vivifiant qui souffle en nous le Saint-Esprit. C’est ce qu’il fit le soir de la résurrection et c’est ce qu’il fait encore aujourd’hui pour tous ceux qui croient en Lui et qui l’invitent à être leur Seigneur et Sauveur.