Avez-vous reçu le
Saint-Esprit quand vous avez cru? (Actes 19 :2)
Cette question a été posée par Paul aux douze disciples
d’Éphèse (Actes 19 :2). Il faudrait peut-être se demander pourquoi Paul
leur a posé cette question. Paul savait sûrement que le Saint-Esprit était venu
habiter chez (à l’intérieur de)
ces croyants même s’ils étaient mals informés (« Nous n’avons pas même
entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. » Actes 19 :2) et peut-être
charnels (1 Corinthiens 3 :1-2 et 1 Corinthiens 6 :19-20) aussitôt
qu’ils ont cru en Jésus-Christ et qu’ils l’ont reçu dans leur cœur. Alors la
question de Paul se référait à autre chose, que beaucoup de chrétiens Baptistes
et d’autres dénominations refusent de considérer.
En poursuivant sur cette même pensée, savez-vous ce qu’a
répondu Philippe à l’Éthiopien qui lui demandait : »Voici de l’eau;
qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé »? Il répondit : »Si
tu crois de tout ton cœur, cela est possible. « Et l’eunuque de
répondre : « Je crois que Jésus-Christ est le Fils de
Dieu » (Actes 8 :35-39). Cette réponse était suffisamment
convaincante pour que Philippe accepte de le baptiser, mais il n’eut pas
l’occasion d’imposer les mains à
l’Éthiopien pour qu’il reçoive le « baptême » du Saint-Esprit car il
est écrit que l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’Eunuque ne le vit
plus. (Actes 8 :39). Je crois que le Seigneur n’aurait pas laissé aller
l’Éthiopien sans que le Saint-Esprit n’habite en lui.
Ce n’est pas ce qui s’est passé avec Paul et les douze
disciples d’Éphèse.
Après les avoir baptisés au nom du Seigneur Jésus, il leur imposa les mains pour qu’ils reçoivent
autre chose que l’Esprit-Saint en eux
puisqu’ils étaient déjà croyants au même titre que l’Éthiopien. Il a donc
imposé les mains à chacun des douze disciples pour qu’ils reçoivent « le
baptême » du Saint-Esprit (C’est ce « baptême » ou
« onction spéciale » ou « plénitude de l’Esprit » que Jésus
annonçait le jour juste avant son ascension au ciel :
« Car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de
jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1 :5) et « Mais
vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans
toute la Judée,
dans la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1 :8)).
Le baptême du Saint-Esprit est donc relié à la « Grande
Commission » à laquelle tout chrétien né de nouveau doit participer à son
niveau et qui est de faire de toutes les nations des disciples (voir Matthieu
28 :19); ce n’est pas vraiment relié à l’acquisition directe de notre
salut.
Avez-vous remarqué que le texte biblique de Actes 1 :8
utilise la préposition « sur
vous » au lieu de la préposition « dans ». En fait, le Saint-Esprit est entré dans les 10 apôtres (Thomas
n’était pas là) le soir de la résurrection (Jean 20 :19-22) quand Jésus
a soufflé sur eux et a
dit : « Recevez le Saint-Esprit ». Examinons ce qui est arrivé : Ce soir là,
les 10 apôtres ont vu Jésus ressuscité, ils ont vu ses marques sur les mains et
le côté et ont cru. C’est la même chose 8 jours plus tard pour Thomas : il
a vu Jésus, l’a même touché et a cru. Si c’est vrai qu’au moment où on
croit vraiment en Jésus-Christ et en son œuvre rédemptrice et à sa résurrection,
le Saint-Esprit vient habiter en
nous, c’est donc cela qui s’est produit le soir de la résurrection au moment où
Jésus a visité ses disciples. On comprend alors, si on y réfléchit honnêtement,
qu’au jour de la Pentecôte,
tous ceux qui ont vu des langues de feu se poser « sur » eux ont reçu le « baptême » du
Saint-Esprit. Tous ceux-là avaient déjà
le Saint-Esprit en eux
puisqu’ils avaient déjà cru en Jésus (à son œuvre salvatrice de la croix et à
sa résurrection) le soir même de la résurrection.
Quand on reçoit le « baptême » du Saint-Esprit
(Actes 1 :5), on reçoit des dons (parmi les 9 dons décrits dans 1
Corinthiens 12 :7-11). Ces dons nous permettent de témoigner avec
puissance : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant
« sur » vous, et
vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux
extrémités de la terre. » (Actes 1 :8)
Revenons à cet évènement de Jean 20 :22 qui a eu lieu
le soir de la résurrection. Jésus, ressuscité, a soufflé sur eux et leur a dit : « Recevez le
Saint-Esprit.» C’est après que Jésus leur eût montré ses mains et son côté et
qu’ils réagirent avec joie (Jean
20 :20) qu’il fit ceci. Il ne l’aurait pas fait si ses disciples n’eurent
cru qu’il était bel et bien ressuscité. Honnêtement, que fallait-il de plus
pour que ses disciples reçoivent l’Esprit-Saint en eux? Il faut comprendre et
« accepter » que Jésus était monté au ciel le même jour pour
présenter son propre sang sur l’autel du Tabernacle céleste en tant que
sacrificateur (de l’ordre de Melchisédech). Comment prouver ce que je viens d’affirmer? Il faut lire le passage
de Jean 20 :14-18 qui raconte comment Jésus a réagi quand Marie de Magdala
a voulu se jeter à ses pieds pour les embrasser : Il lui a ordonné qu’elle ne le touche pas. À remarquer la différence dans le récit de Matthieu
28 :9 qui raconte que les femmes
(elles étaient deux, Marie de Magdala et l’autre Marie (voir Matthieu
28 :1)) s’approchèrent pour saisir ses pieds et qu’elles se prosternèrent
devant lui. Cet évènement a donc eu lieu après l’incident raconté par Jean au
chapitre 20 puisque Jésus n’a pas ordonné qu’elles ne le touchent pas.
Autrement dit, Jésus serait apparu à Marie de Magdala à deux reprises le matin
de la résurrection. La première fois était avant qu’il ne monte au ciel pour
effectuer son « travail » de souverain sacrificateur et la deuxième
fois était après son retour sur terre pour rencontrer pendant 40 jours ses
disciples avant son ascension « publique ».
N’est-il pas compris
dans l’Ancien Testament qu’un sacrificateur qui avait lavé son corps et revêtu
ses vêtements sacrés et qui entrait en fonction pour présenter une fois l’an le
sacrifice d’expiation des péchés (Lévitique 16 :4) pour lui, sa famille et
tout le peuple ne pouvait être souillé ou rendu impur par le touché des autres
personnes avant d’offrir son sacrifice. C’était la même situation pour Jésus
dans le récit de Jean 20 :11-18 : il s’apprêtait à monter au ciel en
tant que souverain sacrificateur pour entrer dans le Lieu Très Saint du
Tabernacle céleste afin de présenter son propre sang pour l’expiation de tous
nos péchés (Hébreux 9 :11-14 et 24-28). C’est après la présentation de son
propre sang que le Père l’a glorifié (voir Jean 7 :39). Tout avait été
accompli. Maintenant, tous ceux qui le reconnaîtraient comme leur Sauveur et
Seigneur pouvaient immédiatement devenir enfants de Dieu en recevant ce nouveau souffle de vie. Ce sont donc
tous les apôtres (il y en avait 10 ce soir là) et tous ceux qui étaient avec
eux qui ont reçu en eux ce souffle de vie nouvelle, c’est-à-dire,
le Saint-Esprit.
Il y a ainsi un parallèle à établir entre les deux
versets suivants :
« L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la
terre, et il souffla dans ses narines un
souffle de vie et l’homme devint un
être vivant » (Genèse 2 :7)
et
« Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit »
(Jean 20 :22).
Les versets qui
contribuent à créer un parallèle entre ces deux passages sont ceux-ci :
« 45C’est pourquoi il est écrit : Le
premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. 46Mais ce
qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal; ce qui est
spirituel vient ensuite. » (1 Corinthiens 15 :45-46).
Jésus, le second Adam
n’est pas seulement une âme vivante, il est devenu aussi l’esprit vivifiant qui souffle
en nous le Saint-Esprit. C’est ce qu’il fit le soir de la résurrection et
c’est ce qu’il fait encore aujourd’hui pour tous ceux qui croient en Lui et qui
l’invitent à être leur Seigneur et Sauveur.